Focus applications de la médecine interventionnelle – Dr Romain javard

Diaporama visite virtuelle DMV Lachine FR11

Les applications de la médecine interventionnelle

Rédigé par :

Dr Romain Javard, m.v., DES, MSc, Dipl. ACVIM – Médecine interne

Introduction :

La médecine interventionnelle est une des disciplines ayant le plus évolué en médecine vétérinaire dans les 10 dernières années. Cette nouvelle forme d’intervention utilise la combinaison de techniques d’imagerie avancées comme la fluoroscopie et l’endoscopie pour traiter des conditions médicales plus difficiles à gérer avec des approches médicales ou chirurgicales classiques.

L’équipe de médecine interventionnelle du Centre DMV est pluridisciplinaire et certaines procédures sont réalisées en combinaison avec l’équipe de chirurgie (SUB, PCCLs…), toujours dans l’optique d’offrir la meilleure qualité de soins possible à nos patients. D’autres départements (Imagerie, Cardiologie…) sont également impliqués lorsque cela est nécessaire. Nous sommes convaincus que c’est en réunissant nos forces que les patients sont le mieux servis.

Pour répondre à la volonté grandissante d’innover dans le domaine de la médecine vétérinaire et des procédures minimalement invasives, les Centres Vétérinaires DMV se sont tout récemment équipés d’une salle de procédure à la pointe de la technologie et uniquement dédiée à la réalisation de procédures interventionnelles et de chirurgies minimalement invasives. (thoracoscopie, laparoscopie…)

Ces innovations médicales et chirurgicales ont permis de trouver des solutions efficaces et souvent minimalement invasives pour le traitement des obstructions urétérales, des collapsus trachéaux, des obstructions urétrales bénignes ou malignes ou encore le retrait de calculs urinaires par cystoscopie percutanée (PCCL).

La plupart de ces nouvelles procédures interventionnelles sont maintenant disponibles dans les Centres Vétérinaires DMV et offrent des solutions innovantes pour le traitement de certaines conditions spécifiques, comme les suivantes…

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Dre Nadia Pagé, Focus Dermatologie chien : pyodermites à staphylocoques résistants

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Les pyodermites à staphylocoques résistants chez le chien, un défi thérapeutique! – Dre Nadia Pagé – Dermatologie

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Introduction : Les pyodermites sont fréquentes chez nos patients chiens. Il fut un temps où le traitement était simple, quelques semaines d’antibiotiques oraux comme la céphalexine ou la combinaison amoxicilline-acide clavulanique étaient prescrites et le tour était joué! Malheureusement cette époque semble bel et bien révolue et les infections associées à des souches bactériennes résistantes sont maintenant assez courantes, ce qui a bien chamboulé l’approche diagnostique et thérapeutique des pyodermites dans les dernières années. La bactérie impliquée est habituellement Staphylococcus pseudintermedius. À l’occasion, d’autres souches de staphylocoques comme Staphylococcus schleiferi et Staphylococcus aureus peuvent être isolées. Différents staphylocoques à coagulase négative peuvent aussi avoir un pouvoir pathogène et leur rôle potentiel chez un patient en particulier devra être évalué au cas par cas… Lire l’article

Focus Neurologie : Le syndrome sérotoninergique (SS) – Dre Dominique Paquette

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Le syndrome sérotoninergique (SS)

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Introduction : La sérotonine, ou 5-hydroxytryptamine (5-HT), est un neuromédiateur qui agit à plusieurs niveaux dans le corps. L’utilisation de médicaments affectant la sérotonine est en augmentation autant en médecine humaine que vétérinaire. Les médicaments qui affectent le niveau de sérotonine sont nombreux et incluent les médicaments pour traiter la dysfonction cognitive, la douleur, les troubles compulsifs et l’anxiété. Une surdose de sérotonine peut entrainer un syndrome nommé le syndrome sérotoninergique qui peut se manifester de multiples façons.

La sérotonine agit au niveau du système nerveux central pour le comportement, la fonction cardio-respiratoire, la perception de douleur, le contrôle moteur, la thermorégulation, le sommeil et l’appétit entre autres. Au niveau du système nerveux périphérique, elle agit au niveau de la vasoconstriction, la fonction plaquettaire, les contractions utérines, le péristaltisme et la bronchoconstriction.

La sérotonine est dérivée du L-tryptophane, qui provient de la nourriture. Le syndrome sérotoninergique (SS) peut survenir suite à l’utilisation de multiples substances simultanément qui affectent le niveau de sérotonine ou suite à une surdose de médicament qui augmente la sérotonine. Ceci est expliqué par différents mécanismes soit par une inhibition de la recapture de la sérotonine au niveau de l’espace pré-synaptique (ex. Amitriptyline, Clomipramine (Clomicalm), Fentanyl, Fluoxétine (Reconcile), Paroxétine, Sertraline, Tramadol, Trazodone, Venlafaxine (Effexor), …), soit par une inhibition du métabolisme de la sérotonine (ex. Amitraz (Mitaban), Sélégiline (Anipryl)) ou soit par une augmentation de la relâche pré-synaptique de la sérotonine (ex. Méthylphénidate, Amphétamine, Ectasy).

Il semble y avoir une certaine variation individuelle quant à la sensibilité à ces médicaments; certains patients pouvant présenter des effets indésirables à des doses plutôt standards. Ceci étant probablement expliqué par une déficience du système enzymatique p450.

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Dre Kate Alexander, Focus Imagerie : Réduire la Dose…

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Initiative « Réduire la Dose »… comment ne pas briller dans le noir !

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Introduction : Oui, oui, on le sait, la radioprotection ce n’est pas très sexy. Gros tablier plombé lourd et chaud, cache-thyroïde étouffant et gants qui nous permettraient mieux de se confronter au boxeur Lucian Bute qu’à tenir le bout d’orteil d’un chihuahua qui veut nous arracher un doigt!

Néanmoins, on a décidé d’adresser le sujet suivant une belle initiative récemment émise par l’American College of Veterinary Radiology, la National Association of Veterinary Technicians et Idexx qui s’appelle « Lower the Dose  » (https://www.lowerthedose.org) qui vise à sensibiliser les cliniques à la radioprotection. Les cliniques inscrites s’engagent aux principes suivants :

  1. Reconnaître qu’en réduisant la dose à l’animal, on réduit la dose à l’équipe de soins.
  2. Réviser régulièrement les protocoles d’imagerie, afin de s’assurer que la dose minimale de radiation est utilisée pour acquérir des images de qualité diagnostique.
  3. Se familiariser avec les avantages de la radiographie « sans contention ».
  4. Examiner le matériel plombé aux 6 mois pour la présence de fissures.

Le programme demande aussi aux cliniques de s’assurer qu’elles adhèrent aux principes de radiation exigés par leur état. Par exemple, saviez-vous que dans l’état de New York, il est interdit d’effectuer une contention sur un animal lors de la prise de radiographies (à moins de situation clinique extrême)?

Le site fournit aussi des ressources intéressantes quant à des moyens de réduire la dose à l’animal et à l’équipe (le fameux principe «  ALARA  » As Low As Reasonably Achievable… ou, la modération a bien meilleur goût!).

Il y a aussi un guide de positionnement radiographique. Il s’agit bien d’une initiative américaine… qu’en estil ici au Québec? Quelles sont les contraventions aux principes ALARA qui arrivent le plus souvent à nos oreilles… ou plutôt à nos yeux…?

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