Focus du 21 mai 2015

Les encéphalites chez le chien

sous la responsabilité de Dre Dominique Paquette

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Les signes cliniques

Habituellement, les signes cliniques sont d’apparition aiguë et progressive. Ils sont très variables et peuvent être focaux ou multifocaux. Les signes cliniques reflètent la région neurologique atteinte. Lors d’encéphalite, on peut noter des changements de comportement, des crises épileptiformes, des troubles d’équilibre ou de la démarche, des déficits de nerfs crâniens, etc. Lors de myélite seule, on peut noter
des difficultés locomotrices, de l’ataxie et/ou de la parésie. Une pure méningite ne cause que de la douleur (cervicale principalement et thoracolombaire) sans déficit neurologique associé. La composante méningée est celle qui cause de la douleur. De façon surprenante, le cerveau et la moelle sont peut/pas innervés. D’un point de vue systémique, l’animal atteint d’une encéphalite présente souvent un examen
physique relativement normal. La fièvre est rare dans les cas d’encéphalite auto-immunitaire. Des signes non spécifiques peuvent aussi être observés tels que l’anorexie et léthargie.

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Une imagerie par résonnance magnétique (IRM) du cerveau et/ou une analyse du liquide céphalo-rachidien (LCR) sont nécessaires afin d’obtenir un diagnostic définitif. L’IRM peut démontrer des lésions d’hyperintensité en pondération T2-WI et en FLAIR avec parfois un rehaussement suite à l’injection du milieu de contraste Gadolinium. Il existe différentes formes d’encéphalite : granulomateuse, nécrosante ou autres. Des lésions caractéristiques de nécrose et/ou de cavitation peuvent être observées lors d’encéphalite nécrosante. À noter que seule l’analyse histopathologique (nécropsie) peut différencier avec certitude les différentes formes d’encéphalite. L’analyse du LCR peut démontrer ou non la présence d’inflammation : le changement classique observé est une pléocytose mononucléaire (augmentation des cellules mononucléaires) avec augmentation des protéines. Les bilans sanguins standards sont souvent normaux (absence de leucocytose sanguine).

Le traitement

Le traitement en première ligne inclut des doses immunosuppressives de corticoïde. En deuxième ligne, pour les cas plus sévères ou réfractaires, d’autres agents immunosuppresseurs peuvent être utilisés (ex : chimiothérapie). Puis, selon les signes cliniques, d’autres
traitements symptomatiques tels que des diurétiques (ex : mannitol) et/ou des anticonvulsivants si présence de crises épileptiformes.

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Dre Dominique Paquette
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